
Lors des débats sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, couplés au thème du corps proposé au concours de Sciences Po en 2024, j’ai décidé de m’intéresser à la question de l’avortement — et plus précisément à sa représentation dans la littérature.
Parmi mes lectures, très éclectiques, voici les trois que je recommande : le célèbre discours de Simone Veil, suivi d’une interview très formelle, permet d’entrer dans le vif du sujet et de mieux comprendre l’aspect politique. La bande dessinée, quant à elle, aide à visualiser et à saisir concrètement le combat qu’elle a mené pour faire adopter le projet de loi sur l’IVG. Enfin, L’Événement d’Annie Ernaux — dont je recommande aussi le film — plonge le lecteur dans un vécu personnel, intime, bouleversant.
Si je retiens quelque chose de ces lectures, c’est que la question de l’avortement n’est pas aussi simple qu’un débat manichéen. Elles nous immergent dans une période complexe, marquée par un tournant historique — une époque que je n’ai pas connue, et que je suis bien contente de ne pas avoir vécue.
Car cette réflexion dépasse l’interruption volontaire de grossesse : elle interroge ce qui est acceptable ou non, les limites de la liberté, le droit des femmes à disposer librement de leur corps, le rôle de la religion dans la société, ou encore l’influence des classes sociales — comme le montre à certains moments L’Événement d’Annie Ernaux.
C’est, enfin, une façon de questionner la maternité, la famille, la carrière d’une femme… ou tout simplement son avenir.
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